• Leçon 2 : La personne du leader

    Date : 9 octobre 2022

     

     

    TEXTE PRINCIPAL

     

    « Bien-aimé, je souhaite que tout se passe bien pour toi et que tu sois en bonne santé, tout comme ton âme va bien. » (3 Jean 2) .

     

    RÉSUMÉ DE LA LEÇON

     

    Le leader doit prendre soin de sa santé physique, mentale et spirituelle.

     

    LECTURE DE LA SEMAINE

     

    LUNDI — 1 Tim 4.10-16

    Fidélité et diligence dans le leadership

     

     

    MARDI — 2 Tim 4.9-11

    Le leader doit endurer la souffrance

     

     

    MERCREDI — Luc 10.1-11

    La mission du leader

     

     

    JEUDI – Gen 17.1-6

    C'est Dieu qui le rend fécond

     

     

    VENDREDI — Eph 4.7-16

    C'est Dieu qui accorde les dons

     

     

    SAMEDI — Ep 4.15

    Suivre la vérité en amour

     

    OBJECTIFS

     

    • PRÉSENTER le leader à titre individuel ;
    • EXPLIQUER le soin qu'un leader doit prendre ;
    • COMPRENDRE la vie spirituelle et familiale du leader.

     

    INTERACTION

     

    Dans la leçon de ce dimanche, nous étudierons la personne du leader, les soins nécessaires pour qu'il ait une santé physique, mentale et spirituelle. De nombreux dirigeants, motivés par le désir de servir le Seigneur, finissent par tomber malades à cause du surmenage. Servir le Seigneur est un honneur et un privilège, mais nous ne pouvons pas négliger notre santé. Nous sommes un temple du Saint-Esprit et la responsabilité de prendre soin de notre santé nous appartient. Une personne stressée et malade est incapable d'accomplir l'œuvre du Seigneur avec excellence ou d'aider les autres. Un jour, alors que Jésus arrivait chez Pierre, il trouva la belle-mère de Pierre malade (Luc 4 :38). Le texte biblique dit que Jésus a guéri la belle-mère de Pierre et qu'elle a commencé à les servir (Luc 4 :39). Sa maladie l’empêchait alors de prendre soin de Jésus et des disciples.

    Si vous n’aimez pas votre vie et ne prenez pas soin de votre santé, comment pouvez-vous prendre soin des autres ? Comment allez-vous accomplir le ministère auquel vous avez été appelé ? Aimez Dieu, prenez soin de vous et bénissez vos dirigeants (Mt 22,37-39).

     

    ORIENTATION PÉDAGOGIQUE

     

    Enseignant, après avoir prié et lu le texte biblique de la leçon, posez la question suivante : « Qu'est-ce qui doit primer dans la vie d'un leader, son leadership (service), sa famille ou sa vie spirituelle ? ». Encouragez la participation des élèves et écoutez attentivement les réponses. Dites ensuite que le serviteur du Seigneur doit être une personne équilibrée. Il y a des moments où diriger la Maison de Dieu nécessitera un plus grand dévouement, mais il y a des situations dans lesquelles la vie de famille nécessite une attention particulière. À d’autres moments, nous devons accorder davantage d’attention à notre santé physique et mentale. Pour cette raison, le leader doit avoir la sagesse de tout faire de manière équilibrée et saine. Rappeler que « tout excès cache un manque ». Le Seigneur désire l'équilibre.

    Salomon était un dirigeant sage qui construisit un grand temple pour le Seigneur. Dans sa sagesse, il déclara : « Tout ce que ta main trouve à faire, fais-le selon ta force […] » (Eccl 9,10). Ne laissez pas le surmenage et le stress vous empêcher de faire un excellent travail pour Dieu, de mener une vie saine et de mener une vie fructueuse.

     

    TEXTE BIBLIQUE

     

    1 Timothée 3.1-13.

     

    1 — C'est une parole fidèle : Si quelqu'un désire l'épiscopat, il désire une œuvre excellente.

    2 — L'évêque doit donc être irréprochable, mari d'une seule femme, vigilant, sobre, honnête, hospitalier, capable d'enseigner ;

    3 — Ni avare de vin, ni attaquant, ni avide d'avidité sale, mais modéré, ni contestataire, ni cupide ;

    4 — Qu'il gouverne bien sa propre maison, ayant ses enfants dans la soumission, en toute modestie.

    5 — (Car si quelqu’un ne sait pas comment gouverner sa propre maison, prendra-t-il soin de l’Église de Dieu ?) ;

    6 — Ne soyez pas un néophyte, de peur que, étant arrogant, vous ne tombiez sous la condamnation du diable.

    7 — Il est également important que vous ayez un bon témoignage de ceux du dehors, afin de ne pas tomber dans la honte et dans le piège du diable.

    8 — De la même manière, les diacres doivent être honnêtes, sans double langue, ni avides de vin, ni avides de gains ignobles.

    9 — Garder le mystère de la foi en pure conscience.

    10 — Et ceux-là aussi doivent d'abord être éprouvés, puis servir, s'ils sont irréprochables.

    11 — De la même manière, les femmes doivent être honnêtes, non calomnieuses, sobres et fidèles en tout.

    12 — Les diacres doivent être les maris d'une seule femme et bien gouverner leurs enfants et leur propre foyer.

    13 — Car ceux qui servent bien comme diacres acquerront une bonne position et une grande confiance dans la foi qui est en Jésus-Christ.

     

    COMMENTAIRE DE LA LEÇON

     

    INTRODUCTION

     

    En général, le travail du leader est valorisé au détriment de sa personne. Il faut souligner que la personne du leader précède son leadership, c'est-à-dire qu'il doit être valorisé pour ses qualités, son caractère et pas seulement pour le travail qu'il accomplit.

    Il est courant que les adeptes créent des attentes concernant les résultats présentés par leur leader. Cependant, les résultats positifs de son leadership ne seront possibles que tant qu'il sera bien dans sa relation avec Dieu (communion), avec lui-même et avec les gens qui l'entourent. Dans cette leçon, nous réfléchirons sur la personne du leader.

     

     

    I. LE LEADER EN TANT QUE INDIVIDU

     

    1. La personnalité du leader. De manière générale, la personnalité a été définie comme l'ensemble des facteurs affectifs, émotionnels et habituels qui, ensemble, forment l'être d'une personne. La personnalité est également liée à la conscience qu'a la personne d'elle-même et à la manière dont elle gère l'environnement dans lequel elle vit.

    Le leader est une personne qui, à son tour, possède sa propre personnalité capable de faire de lui un être unique. Il doit avoir une personnalité façonnée par les principes bibliques, être rempli du Saint-Esprit et reconnaître ses forces et ses faiblesses s’il veut réussir dans l’accomplissement de son travail. Celui qui se consacre à perfectionner sa propre personnalité, en cherchant à la modeler selon les normes du Christ, réussira et les résultats de son travail seront positifs et durables.

    2. L'humanité du leader. En formant l'homme, Dieu l'a constitué corps, âme et esprit (Gn 2,7). En définitive, la Bible confirme que l'homme est un être trichotomique (1 Thess 5,23). Dieu a créé l'esprit, l'âme et le corps, ils viennent donc tous du Créateur et ont pour Lui la même importance et la même valeur. Le leader ne doit pas cacher son humanité à ses disciples. Il a besoin de nourrir sa vie spirituelle, de prendre soin de sa santé physique et mentale. Le leader ne peut pas se comporter ni être considéré comme un « super-héros », car il est humain et sujet aux maladies et aux échecs.

    3. Le leader et ses relations. Tout d’abord, le leader doit développer une relation réelle et sincère avec Dieu. Ensuite, avec vous-même et les gens qui vous entourent.

    La désobéissance d'Adam lui a coûté la rupture de sa relation avec Dieu, l'amenant à prendre conscience de sa propre nudité et à imputer son erreur à Ève, sa femme (Gn 3,6-12). Notez que, dès que la relation d'Adam avec Dieu fut rompue, il eut des difficultés à entretenir des relations avec lui-même et avec sa femme. Sur la base de cette vérité biblique, il est possible d'affirmer que le leader doit entretenir des relations saines dans les dimensions suivantes : transcendantales (avec Dieu) ; personnel (avec vous-même) et interpersonnel (avec d'autres personnes).

     

    SUBVENTION I

     

    Cher professeur, commencez le sujet en posant les questions suivantes : « Quelles précautions un leader doit-il prendre ? » ; « Qu'est-ce que le succès ? » ; « Que signifie être un leader qui réussit ? » Demandez aux élèves de nommer des leaders à succès qu’ils connaissent. Écoutez les élèves et expliquez que « la réussite passe par un choix, c'est connaître une vérité et l'accepter ! Notre société compte de nombreux châteaux de cartes qui servent de fondement à de faux espoirs. Nous vivons à une époque où l’on prend des raccourcis pour chercher un moyen d’échapper à la réalité. Nous réussissons jusqu’à ce que nous sachions ce qui est juste et faisons ce qui est approprié. Expliquez que le leader doit savoir ce qui est juste et faire ce qui est approprié dans tous les domaines de sa vie.

     

     

    II. LE SOIN QU'UN LEADER DEVRAIT PRENDRE

     

    1. Connaissez vos limites. Dans l'église locale, il y a plusieurs dirigeants qui travaillent dans différents domaines. Le choix du chef doit être fait avec sagesse, après beaucoup de prières et de jeûnes, à l'instar de l'Église du premier siècle (Actes 13.1,2). Autrement, il y aura des pertes dans l’œuvre du Seigneur. Un leader qui ne connaît pas ses propres limites d'action est susceptible de ne pas remplir sa mission de manière adéquate ou de vouloir remplir une fonction qui ne relève pas de sa responsabilité, envahissant l'espace d'un autre leader, ce qui peut provoquer divers conflits.

    L'apôtre Paul a averti le jeune pasteur Timothée de faire l'œuvre à laquelle il avait été appelé avec modération et résilience (2 Tim 4 :5). Face à la souffrance vécue par Timothée, la direction qu'il a reçue était que, quelles que soient les circonstances, il resterait à sa place, en accomplissant ce qu'il avait reçu comme mission du Seigneur. C’est la meilleure façon d’affronter et de surmonter les défis du leadership : rester dans la position que Dieu a établie.

    L’une des marques d’un leader qui réussit est la clarté qu’il a de la mission que le Seigneur lui a déterminée.

    2. Soyez bien préparé. Après avoir connu sa vocation et identifié ses limites d'action, le leader doit se consacrer aux études, à la recherche de connaissances.

    Tout leader a besoin d'une préparation spirituelle et intellectuelle, comme nous pouvons le voir dans les conseils de Paul à Timothée : « Continuez à lire, à exhorter et à enseigner […] » (1 Tim 4.13). Un autre aspect de la préparation d'un leader est personnel, et cela peut être vu dans les paroles de Paul aux dirigeants de l'Église d'Éphèse : « Prenez donc soin de vous-mêmes […] » (Actes 20 :28). Et à Timothée : « Prends soin de toi […] » (1 Tim 4,16).

    Le succès d'un leader est le résultat de la discipline, des efforts et de la préparation.

    3. Soyez prudent avec les attentes des autres. Que faut-il réellement attendre d’un leader ? Dans 1 Corinthiens 4 :1,2, l’apôtre Paul répond ainsi : « Que les hommes nous considèrent comme des ministres du Christ et des intendants des mystères de Dieu. » Selon le texte biblique, nous devrions nous attendre à ce qu’il soit un fidèle serviteur du Christ.

    Le leader doit comprendre et croire que les résultats positifs de son travail sont, en partie, le résultat de son dévouement, de ses efforts et de sa discipline, mais sans Dieu, nous ne pouvons rien faire. C'est Lui qui donne la croissance (1Co 3.6-9). Il est également nécessaire que le leader fonde ses attentes en Dieu et non dans les réponses de ses disciples, afin de ne pas être déçu, comme cela s'est produit avec le prophète Samuel (1 Sam 8.6,7).

     

    SUBVENTION II

     

    Enseignant, expliquez dans ce sujet que le leader doit établir des objectifs bien définis. « Le paysage humain est peuplé de personnes qui ont atteint le plus loin possible simplement parce qu’elles n’ont plus d’objectifs prédéterminés à atteindre. James Cornette a écrit : « L'une des plus grandes tragédies dans la vie d'un homme, c'est quand vient le moment où il a terminé sa tente et n'a rien d'autre à faire que d'y jouer, et n'a pas non plus de nouvelle tente à construire.

    Une fois vos objectifs établis, vous devrez réorganiser vos priorités. Des objectifs bien définis révèlent rapidement les activités qui entravent la progression vers la cible. Les gens ont souvent tendance à donner la priorité au secondaire et à minimiser le principal. 

     

     

    III. LA VIE SPIRITUELLE ET FAMILIALE DU LEADER

     

    1. La spiritualité du leader. Il est essentiel que le leader ait une spiritualité saine, car elle établira la manière dont il se rapporte aux autres et notamment aux membres de sa famille. L’expression « dignité » peut bien définir la spiritualité d’un leader, car il doit jouir d’une dignité morale, spirituelle et intellectuelle dans son pays et à l’étranger.

    2. Le leader et sa famille. Paul a écrit à Timothée pour lui montrer les qualités que devraient avoir les pasteurs et les diacres. Parmi les diverses qualités, il mentionne qu'il doit être « le mari d'une seule femme » et qu'il doit bien gouverner sa maison, « en ayant ses enfants dans la soumission » (1 Tim 3.2,4). Le leader doit avoir une famille fonctionnelle et son premier engagement est envers sa femme et ses enfants. Il a la responsabilité de maintenir une base familiale saine et bien structurée.

    3. Pratiques spirituelles d'un leader. Reconnaître ses propres limites est le point de départ d’une vie d’abandon à Dieu. Seul un leader qui dépend du Seigneur se consacre à la prière, à la lecture de la Bible et au jeûne.

     

    SUBVENTION III

     

    « Les dirigeants inefficaces font d’abord les choses évidentes. Les dirigeants efficaces font les choses importantes en premier. Un bon leader sait qu’urgence et vital ne sont pas des termes équivalents. De nombreuses tâches attirent l’attention. Mais le leader efficace décide lesquelles de ces tâches sont vraiment importantes pour atteindre un objectif.

    La simple urgence ne suffit pas. La tâche doit être vitale pour la mission. Chaque mouvement doit être intrinsèquement lié aux valeurs et finalités essentielles de l’organisation. Cela nécessite la concentration du leader. Dans l'occupation de la journée, la question doit être posée : « Cette activité permet-elle d'atteindre notre objectif ? ». Les bons dirigeants comprennent que toutes les tâches vitales ne peuvent pas être accomplies immédiatement. Certaines activités seront plus importantes demain qu’elles ne le sont aujourd’hui. Une sélection rigoureuse est une marque de leadership. Savoir exactement quand est tout aussi important que comprendre quoi, qui ou comment dans la gestion d’un projet. Les dirigeants fixent des priorités. Ils demandent : si je peux accomplir une seule chose aujourd’hui, quelle sera-t-elle ? 

     

     

    CONCLUSION

     

    Quelle que soit l’importance du travail accompli par un leader, sa personne est encore plus respectable aux yeux de Dieu. Partant de ce fait, nous avons vu certains aspects qui impliquent la vie du leader en tant qu'individu. Nous apprenons que la communion avec Dieu doit primer sur le travail, car cette communion sera la garantie de la victoire sur votre chemin.

     

    BIBLIOTHÈQUE POUR ENSEIGNANT

     

     

     

    TEMPS DE RÉVISION

     

    1. Définissez la « personnalité ».

    Ensemble de facteurs affectifs, émotionnels et habituels qui, ensemble, forment l'être d'une personne.

     

    2. De quoi un leader a-t-il besoin pour accomplir son travail avec succès ?

    Il doit être clair sur la mission que le Seigneur lui a assignée.

     

    3. D'après la leçon, que lui a coûté la désobéissance d'Adam ?

    La désobéissance d'Adam lui a coûté la rupture de sa relation avec Dieu, l'amenant à prendre conscience de sa propre nudité et à imputer son erreur à Ève, sa femme (Gn 36,12).

     

    4. D’après la leçon, comment le leader doit-il être choisi ?

    Le choix du chef doit être fait avec sagesse, après beaucoup de prières et de jeûnes, en suivant l'exemple de l'église du premier siècle.

     

    5. Quelles précautions un leader doit-il prendre ?

    Connaissez vos limites, soyez bien préparé et soyez attentif aux attentes des autres.

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  • Leçon 1 : Qu'est-ce que le leadership chrétien ?

    Date : 2 octobre 2022

     

     

    TEXTE PRINCIPAL

     

    « Nourrissez le troupeau de Dieu qui est parmi vous, en prenant soin d'eux, non par force, mais de bon gré ; 
    non pas par cupidité sale, mais avec un esprit prêt. 
    » (1 Pi 5.2) .

     

    RÉSUMÉ DE LA LEÇON

     

    Connaître le concept de leadership nous aide à aider nos dirigeants à remplir leur vocation.

     

    LECTURE DE LA SEMAINE

     

    LUNDI — Phil 4.9

    Le leader encourage ses partisans

     

     

    MARDI — Mt 20.25-28

    Diriger c’est servir

     

     

    MERCREDI — 1 Rois 21.1-24

    Le danger d’un abus de pouvoir

     

     

    JEUDI — 2 Co 2,16 ; 3.5

    Dieu est celui qui donne du pouvoir au leader

     

     

    VENDREDI — Héb 13.7

    Le leader doit être un exemple

     

     

    SAMEDI — 3 Jean 9

    Diotrèphe, exemple de mauvais leader

     

    OBJECTIFS

     

    • PRÉSENTER le concept de leadership;
    • EXPOSER les parties du travail d'un leader ;
    • SAVOIR ce que le leadership n’est pas.

     

    INTERACTION

     

    Cher professeur, avec la grâce de Dieu, nous commençons le dernier trimestre de l'année. Nous étudierons treize leçons sur le leadership chrétien. Dieu, au fil du temps, a utilisé des dirigeants pour prendre soin et diriger son peuple. Nous verrons que les Saintes Écritures révèlent des histoires passionnantes de personnes talentueuses qui ont consacré leur vie à l’œuvre du Seigneur.

    Que l'étude de chaque leçon apporte la certitude que le Seigneur veut développer chez les jeunes des compétences de leadership pour la croissance de son Royaume.

     

    ORIENTATION PÉDAGOGIQUE

     

    Professeur, pour la première leçon du trimestre, nous vous proposons de commencer le cours en posant la question suivante : « Que signifie être un leader ? Écoutez attentivement les élèves. Expliquez ensuite que selon Chuck Swindoll, un « leader est toute personne qui influence les autres ». Présentez ensuite le tableau ci-dessous et discutez des énoncés avec vos élèves. Encouragez la participation de chacun.

     

    1. Les dirigeants n’ont pas toutes les réponses, même si d’autres pensent qu’ils les ont.

    2. Le leadership ne consiste pas à montrer aux gens à quel point vous êtes énergique, enthousiaste ou entrepreneurial. Cela signifie acquérir suffisamment de connaissances et de sagesse pour faire passer les gens et les projets de l’obscurité à l’excellence.

    3. Les dirigeants sont toujours en phase d’apprentissage. Ils savent qu’ils n’ont pas atteint la fin de leur mission tant qu’ils n’ont pas montré à quelqu’un d’autre, par leur propre exemple, comment donner le meilleur d’eux-mêmes.

     

    TEXTE BIBLIQUE

     

    Éphésiens 4.11-16.

     

    11 — Et lui-même a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs.

    12 — Désirer la perfection des saints, pour l'œuvre du ministère, pour l'édification du corps du Christ.

    13 — Jusqu'à ce que nous parvenions tous à l'unité de la foi et à la connaissance du Fils de Dieu, homme parfait, à la mesure de la pleine stature du Christ.

    14 — Afin que nous ne soyons plus des enfants, ballottés, emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes qui trompent par leur ruse.

    15 — Au contraire, suivant la vérité dans l'amour, grandissons en toutes choses jusqu'à celui qui est la tête, le Christ.

    16 — Dont le corps tout entier, bien ajusté et relié à l'aide de toutes les articulations, selon l'ajustement du fonctionnement de chaque partie, fait croître le corps, pour son édification dans l'amour.

     

    COMMENTAIRE DE LA LEÇON

     

    INTRODUCTION

     

    Il existe de nombreux et importants débats concernant le leadership, tant dans le monde des affaires que dans l’Église. Dans cette première leçon, nous verrons ce qu'est le leadership et le rôle d'un leader chrétien et ses qualités.

    La Bible révèle que le Seigneur a choisi des personnes pour diriger son peuple. Ces dirigeants ont reçu l'autorité divine et leurs exemples servent de référence à tous ceux qui veulent travailler pour le Seigneur avec excellence.

    Nous vous invitons à vous lancer dans ce voyage de connaissance et d’apprentissage, car Dieu compte sur nous pour mener à bien son œuvre jusqu’à sa venue.

     

     

    I. QU'EST-CE QUE LE LEADERSHIP

     

    1. Définition du terme. Il est impossible à quiconque de diriger avec excellence sans connaître le sens et le véritable objectif du leadership. C’est donc la définition du terme qui devrait être notre point de départ. Le terme « leadership » désigne la personne qui va de l'avant, dont la responsabilité est de diriger les gens, de les guider et de les guider dans les situations les plus différentes de la vie. En pratique, diriger implique influencer. Un vrai leader est celui qui, par son exemple personnel, parvient à faire ressortir le meilleur de ses disciples, les conduisant à atteindre le but pour lequel ils ont été appelés. Un leadership efficace nécessite que le leader ait une vision et la communique clairement. Il faut aussi que le leader œuvre à la réussite du collectif ; défendez vos partisans, respectez-les et soyez un artisan de la paix. On peut dire que « diriger », c’est influencer les gens.

    2. Qu'est-ce que le leadership chrétien. Le leadership chrétien est celui guidé par les principes de Jésus-Christ, trouvés dans les Saintes Écritures. Le travail d’un leader chrétien est d’influencer les gens – selon les normes bibliques – pour qu’ils servent et plaisent à Christ.

    Le premier appel divin de l’homme n’est pas de diriger, mais d’être disciple du Christ. Les Évangiles de Matthieu, Marc et Luc montrent que, près de la mer de Galilée, le Seigneur Jésus a appelé Pierre et André à le suivre et à être « pêcheurs d’hommes » (Mt 4, 19). L'appel au travail est précédé de l'invitation à la communion. Les tâches de Pierre et d'André seraient le résultat d'une vie avec le Christ. Le leader chrétien doit développer les vertus suivantes qui résultent de sa communion avec Jésus : l'amour, la patience, le pardon et l'humilité. Aussi importants que soient les qualités et les talents personnels d'un leader, sa source de connaissance et son exemple sont Jésus-Christ (2 Cor 3 :4-6).

    Le leader chrétien doit diriger ses disciples afin qu’ils atteignent la maturité chrétienne et reflètent le caractère du Christ (Eph 4 : 13). Nous pouvons affirmer que le leadership chrétien dépend d'une vie de communion avec Dieu ; une conduite irréprochable et des relations interpersonnelles saines et respectueuses.

    3. Leadership et service. Le leadership, c'est servir les gens, les aider à identifier et à réaliser le but que le Seigneur a pour leur vie.

    L'apôtre Paul prévient que le comportement du leader doit amener les gens à le considérer comme un ministre (serviteur) et un intendant (celui qui s'occupe du garde-manger) des mystères de Dieu (1Co 4.1). Le rôle du leader est de servir ses partisans ; travaillez, non selon vos propres intérêts, et cherchez à plaire au Seigneur Jésus, par votre fidélité. Le leadership chrétien est service et influence. Il n’y a pas de leadership chrétien qui ne soit pas serviteur, car diriger c’est servir.

     

    SUBVENTION I

     

    Cher professeur, commencez le sujet en posant la question suivante : « Y a-t-il une différence entre leadership et management ? Écoutez attentivement les élèves et encouragez tout le monde à participer. Expliquez ensuite que « le leadership est un processus, pas une position. Il fut un temps où les gens utilisaient les termes leadership et gestion de manière interchangeable. Aujourd’hui, la plupart des gens reconnaissent qu’il existe une différence significative entre les deux. La gestion est à son meilleur lorsque les choses restent les mêmes.

    Le leadership concerne les personnes et leur dynamique, qui sont en constante évolution. Ils ne sont jamais statiques. Le défi du leadership et de la facilitation de la croissance. Cela nécessite du mouvement, inhérent au passage d’un niveau de leadership à un autre.

    Lorsque les gens réfléchissent à leur parcours de leadership, ils envisagent souvent un cheminement de carrière. Ce à quoi ils devraient penser, c'est à leur propre développement du leadership. Un bon leadership ne consiste pas à vous faire avancer. Il s’agit de faire avancer votre équipe.

     

     

    II. UNE PARTIE DU TRAVAIL D’UN LEADER

     

    1. Découvrez de nouveaux talents. L'une des fonctions du leader est d'identifier les compétences, les capacités et la vocation de ses disciples et de les aider dans leur développement. Face à la difficulté que Timothée a rencontré pour exercer son don, l'apôtre Paul a rempli son rôle de leader, mettant en valeur les valeurs de ce jeune travailleur, l'encourageant à réveiller le don qui était en lui (2 Tim 1,6). Le leader a la noble mission de découvrir les talents et de faire prendre conscience de sa mission. Le leader est également chargé d’encourager, de former et d’accompagner ceux qui sont appelés par le Seigneur pour une mission précise.

    2. Guider. Tout le monde a besoin d’un leader, que ce soit dans la vie professionnelle ou dans la vie familiale et ecclésiastique. Le leader doit agir comme un guide, lui indiquant le chemin à parcourir avec son leader, lui offrant sécurité et tranquillité.

    Dans le Psaume 23, le psalmiste montre le besoin et le désir qu’a l’être humain d’être guidé, dirigé par une autre personne. Ce Psaume désigne le Seigneur comme le seul capable de conduire ses brebis en parfaite paix et sécurité. Ceux qui sont appelés à exercer une certaine forme de leadership dans l’Église du Seigneur représentent – ​​même avec leurs limites – le Grand Pasteur (1 Pierre 5.4).

    3. Bénissez. Le désir de Dieu est que chacun soit béni, comme nous le voyons dans la promesse qu'Il a faite à Abraham (Genèse 12.3). Un vrai leader cherche toujours à bénir ses disciples. Joseph, alors qu'il était gouverneur de l'Égypte, pardonnait et bénissait ses frères, même après tout ce qu'ils avaient fait (Gen 45.1-4). Le dirigeant doit également ressembler à Néhémie qui, dans une époque de calamité et de pénurie, a dirigé la reconstruction des murs et des portes de Jérusalem, encourageant, encourageant et inspirant le peuple à accomplir une œuvre importante (Neh 2 : 20).

     

    SUBVENTION II

     

    Enseignant, expliquez dans ce sujet que « de grandes choses se produisent lorsque les gens se comprennent, découvrent des points d’intérêt commun et travaillent ensemble pour atteindre ces objectifs communs. Les dirigeants développent une communauté pragmatique empreinte de bienveillance et de compréhension. Le leadership est une question de collaboration et non de compétition. Nous nous efforçons de rassembler les gens pour parvenir à une synergie grâce à des objectifs, des attitudes et des compétences compatibles. Il est évident que le leadership est important, c'est-à-dire qu'il fait une différence durable dans le monde, quand on réalise qu'il s'agit de développer les gens selon le plan de Dieu. Liés par un objectif commun (la vision de Dieu), un modèle commun (Jésus) et une ressource commune (le Saint-Esprit), les dirigeants déclenchent des conséquences significatives dans le monde.

    Le leadership est l’art de servir Dieu en aidant son peuple à ressembler davantage à son Fils grâce à la poursuite incessante de la vision et des valeurs de Jésus. C’est grâce à cette quête que nous devenons le sel de la terre et que la foi chrétienne prend un sens et une définition pratiques dans le monde. » 

     

     

    III. CE QUE LE LEADERSHIP N'EST PAS

     

    1. Le leadership ne consiste pas à agir avec arrogance. Le leader doit agir avec humilité et vigilance (1 Pierre 5.1-9). Il y a ceux qui pensent à tort que diriger signifie être au-dessus des autres, se considérer comme un « être supérieur ». Cette pensée erronée produit des actions erronées et a tendance à blesser les gens. Le leader n’est ni meilleur ni pire que n’importe qui d’autre. Il est serviteur et doit utiliser sa position hiérarchique pour promouvoir le Royaume de Dieu. La croissance doit être celle du Royaume.

    2. Diriger, ce n’est pas donner d’ordres. Le chef ne donne pas d'ordres, il demande et marche. Vous ne devriez jamais demander à vos collaborateurs de faire quelque chose qu’ils ne font pas. Le leader n’ordonne pas, au contraire, il amène les gens à accomplir leurs tâches avec joie et simplicité de cœur. C'est ce qui s'est passé dans l'Église du premier siècle (Actes 4.34-37).

    3. Le leadership ne consiste pas à transférer des responsabilités. La responsabilité du leader est intransmissible et doit être assumée publiquement. La mission de l'apôtre Paul était liée à la transformation de sa vie (Actes 9.15,16). et cela l'a amené à prendre conscience qu'il était « débiteur » et à s'engager dans sa vocation (Rm 1,14,15). Paul a assumé sa responsabilité et ne l'a transférée à personne, mais a travaillé dur pour l'accomplir. Le transfert des responsabilités rend le leader non seulement négligent, mais aussi une cible facile pour de grandes tragédies, comme le montre l'exemple de David, qui préférait rester chez lui plutôt que d'aller sur le champ de bataille.

     

    SUBVENTION III

     

    Maître, posez la question suivante : « Qu’est-ce qui n’est pas le leadership ? Écoutez les élèves et expliquez que diriger, ce n’est pas agir avec arrogance, donner des ordres ou transférer des responsabilités. Dites ensuite que « les dirigeants s’occupent des affaires des gens. Leur fonction première n’est pas d’acheter, de vendre, d’analyser, de gérer ou de manipuler un commerce. C'est comprendre et travailler avec les gens. Ils savent que le chemin du succès est bordé de personnes – des personnes ayant des attitudes, des compétences ou un sens aigu différents. Les dirigeants observent les gens. Ils étudient leurs motivations, leur parlent et les écoutent. Ils cherchent à comprendre ce qui les rend heureux, tristes, en colère ou bouleversés. Les dirigeants savent qu’ils ne nomment pas qu’une seule personne. Ils héritent d’un passé, d’une douleur ou d’une particularité. Alors ils regardent avec discernement au-delà des sourires ou des froncements de sourcils. Un leader efficace peut lire les gens comme d’autres lisent un journal. 

     

     

    CONCLUSION

     

    Être un leader signifie motiver et influencer les gens vers un objectif commun, rechercher leur croissance et l’expansion du Royaume de Dieu. Votre influence doit être conforme aux principes bibliques.

    Nous avons appris, dans cette Leçon, que le leader n’est supérieur à personne et n’est même pas parfait. Quelle que soit la qualité de son leadership, il est sujet aux échecs. Jésus était et est le seul leader parfait.

     

    BIBLIOTHÈQUE POUR ENSEIGNANT

     

     

     

    TEMPS DE RÉVISION

     

    1. Que désigne le terme « Leadership » ?

    Le terme Leadership désigne celui qui va de l'avant, dont la responsabilité est de diriger les gens, de les guider et de les guider dans les situations les plus différentes de la vie.

     

    2. En pratique, qu’est-ce que le leadership ?

    En pratique, diriger, c’est influencer.

     

    3. Que nécessite un leadership efficace ?

    Un leadership efficace nécessite que le leader ait une vision et la communique clairement.

     

    4. Qu'est-ce que le leadership chrétien ?

    Le leadership chrétien est celui qui est guidé par les principes de Jésus-Christ, trouvés dans les Saintes Écritures.

     

    5. Nommez, selon la leçon, ce qui fait partie du travail d'un leader.

    Découvrez de nouveaux talents, guidez et bénissez les gens.

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  • Leçon 13 : Tite : Organisez l’Église en Crète et supprimez les faux docteurs

    Date : 24 septembre 2023

     

     

    TEXTE PRINCIPAL

     

    « A Tite, mon vrai fils, selon la foi commune : grâce, miséricorde et paix, de la part de Dieu le Père et du Seigneur Jésus-Christ, notre Sauveur. » (Tite 1.4) .

     

    RÉSUMÉ DE LA LEÇON

     

    Paul a écrit à Tite pour le guider sur l'organisation de l'Église et pour souligner la nécessité de réfuter les faux enseignants.

     

    LECTURE DE LA SEMAINE

     

    LUNDI — Tt 1.10

    Méfiez-vous des trompeurs

     

     

    MARDI — Tt 1.11

    Attention aux gourmands

     

     

    MERCREDI —  1.12

    Attention aux mauvais témoignages

     

     

    JEUDI — Tt 1.13

    Le vrai témoignage

     

     

    VENDREDI — Tt 1.14

    Ne vous éloignez pas de la vérité

     

     

    SAMEDI — Tt 13.15

    La contamination des infidèles

     

    OBJECTIFS

     

    • MONTRER quelle était la mission de Titus en Crète ;
    • COMPRENDRE la mission de Tito ;
    • CONNAITRE les exhortations générales de Paul dans la Lettre à Tite.

     

    INTERACTION

     

    Maître, nous avons atteint la fin d'un autre trimestre. Félicitations pour vos efforts et votre dévouement! Dans ce dernier cours, il serait intéressant de récapituler tous les enseignements. Si possible, demandez aux élèves de parler de la leçon qu’ils ont le plus appréciée et pourquoi. Profitez-en pour clarifier vos doutes, le cas échéant. Si possible, permettez aux élèves de parler des points positifs et négatifs des cours et du sujet étudié. N'oubliez pas de commenter le thème du prochain trimestre. Créez des attentes positives chez les étudiants pour le trimestre à venir. Que Dieu continue de vous bénir, vous et vos élèves.

     

    ORIENTATION PÉDAGOGIQUE

     

    Maître, posez aux élèves la question suivante : « Quel était le but de Paul en écrivant à Tite ? » Écoutez attentivement les élèves. Utilisez ensuite le tableau ci-dessous pour montrer quels étaient les objectifs de Paul.

    Paul écrivit d’abord pour instruire Tite dans sa tâche suivante :

    1. Mettre en ordre ce qu'il (Paul) laisserait inachevé dans les églises de Crète, y compris l'institution des prêtres dans ces églises (1.5) ;

    2. Aider les Églises à grandir dans la foi, dans la connaissance de la vérité et dans la sainteté (1.1) ;

    3. Faire taire les faux enseignants (1.11) ;

    4. Venez à Paul, une fois remplacé par Artenas ou Tychius (3.12).

     

    TEXTE BIBLIQUE

     

    Tite 1.1-9.

     

    1 — Paul, serviteur de Dieu et apôtre de Jésus-Christ, selon la foi des élus de Dieu et la connaissance de la vérité, ce qui est selon la piété.

    2 — Dans l'espérance de la vie éternelle, que Dieu, qui ne peut mentir, a promise avant la création du monde.

    3 — Mais au temps voulu, il a manifesté sa parole par la prédication qui m'a été confiée selon le commandement de Dieu, notre Sauveur.

    4 — À Titus, mon vrai fils, selon la foi commune : grâce, miséricorde et paix, de la part de Dieu le Père et du Seigneur Jésus-Christ, notre Sauveur.

    5 - C'est pourquoi je t'ai laissé en Crète, afin que tu puisses mettre en ordre ce qui reste encore et, de ville en ville, établir des prêtres, comme je te l'ai ordonné :

    6 — Celui qui est irréprochable, le mari d'une seule femme, qui a des enfants fidèles, qui ne peuvent être accusés de dissolution ni désobéissants.

    7 - Car l'évêque doit être irréprochable en tant qu'intendant de la maison de Dieu, ni arrogant, ni colérique, ni avare de vin, ni attaquant, ni avide de gain sordide.

    8 — Mais hospitalier, aimant le bien, le modéré, le juste, le saint, le tempérant.

    9 — Retenant fermement la parole fidèle, qui est conforme à la doctrine, afin qu'il puisse à la fois avertir avec la saine doctrine et convaincre ceux qui la contredisent.

     

    COMMENTAIRE DE LA LEÇON

     

    INTRODUCTION

     

    La Lettre à Tite est assez similaire à la Première Lettre à Timothée. Tous deux ont été écrits par Paul au cours du voyage missionnaire qu'il a effectué après son premier emprisonnement à Rome (63-65 après JC). Le texte nous donne une idée claire de la libre circulation de l'apôtre pendant cette période et de son intention de poursuivre pleinement la mission, même si nous ne savons pas dans quelle mesure cela s'est produit. La carrière de Paul fut interrompue par sa nouvelle arrestation et son envoi à Rome.

    Paul a écrit à Tite pour le guider sur l'organisation de l'Église sur l'île, souligner la nécessité de réfuter les faux enseignants et d'enseigner aux croyants crétois le modèle idéal de la vie chrétienne.

     

     

    I. TITUS, CRÈTE ET LES CRÉTIENS

     

    1. Le profil de Tito. Comme Timothée, Titus était aussi jeune. Il était probablement un peu plus âgé que Timothy. Son nom n'est pas mentionné dans les Actes, mais une référence faite par Paul dans la Lettre aux Galates nous fait comprendre que Tite est devenu son collaborateur avant Timothée.

    Dans Galates 2 : 1-5, Paul décrit un voyage qu’il a fait à Jérusalem pour discuter des conflits qu’il avait avec les Juifs, principalement à propos de la circoncision. Tite faisait ce voyage (Ga 2.1-3), probablement le même que celui raconté par Luc dans Actes 15.2, qui traite du Concile de Jérusalem.

    Titus n'était pas juif, mais grec (Galates 2 : 3). Il avait une personnalité légèrement différente de celle de Timothy. Les références que Paul lui fait dans la Deuxième Lettre aux Corinthiens permettent de comprendre que le leadership de Tite était plus incisif. Il était toujours prêt à relever de grands défis, comme ceux de Corinthe et de Crète. Timothée, comme nous l'avons déjà analysé, avait une certaine timidité.

    Le profil de Titus peut être résumé comme suit : prêt, enthousiaste, appliqué, proactif (2Co 8.17) ; de positions fermes (2Co 7.14,15) ; éthique et respectueux (2Co 12.18), aimant (2Co 7.13-15) ; ami fidèle et fraternel : un frère (2Co 2.13), un homme de confiance (2Co 8.23).

    2. L'île de Crète. Située au sud-est de la Grèce, la Crète est la quatrième plus grande île de la mer Méditerranée. Elle a une superficie d'environ 8 200 km2. Elle a une forme allongée : 256 km d'est en ouest et 10 à 56 km du nord au sud. Au premier siècle, elle comptait plus de 100 villes, dont beaucoup possédaient d'excellents ports, comme le port de Fenice, mentionné dans Actes 27.12.

    Paul était en Crète lors de son voyage troublé à Rome, à l'occasion de son premier emprisonnement. Le navire qui le transportait accosta à Bons Portos et y resta quelque temps (Actes 27.8,9). Actuellement, la Crète compte plus de 600 000 habitants.

    3. Les Crétois, un peuple à la terrible réputation. L'île était un lieu de confusion culturelle et religieuse, de violence, de banditisme et d'immoralité. Les Crétois étaient des menteurs, paresseux et gloutons. Paul le dénonce dans la Lettre à Tite, en faisant référence à Épiménide, poète et philosophe crétois bien connu du VIe siècle avant JC : « L'un d'eux, son propre prophète, a dit : Les Crétois sont toujours des menteurs, des bêtes méchantes, des paresseux. ventres » (Tite 1.12) .

    Selon le théologien suisse Hans Bürki (1925-2002), le terme syncrétisme s'inspire de cette caractéristique bouillonnante des Crétois. Le préfixe grec syn signifie « en compagnie de, avec », comme dans synergie, synchronie, symphonie, etc. Ainsi, le syncrétisme était le « phénomène » qui se produisait lorsque les Crétois se réunissaient, malgré leurs différences, pour se défendre contre un ennemi commun. Ou, au sens figuré, le syncrétisme serait la présence même, sur une même île, de multiples cultes, religions, philosophies et courants de pensée. Bürki souligne également que c'est du mot « crétois » que dérive le verbe cretizo, en grec, qui signifie « mentir ». Mais l'Évangile avait atteint l'île. Le jour de la Pentecôte, il y avait des Juifs crétois à Jérusalem (Actes 2 : 11). Certains d’entre eux se sont certainement convertis et ont emporté la foi dans leurs villes. Après sa libération de sa première prison à Rome (Actes 28 :30), Paul se rendit en Crète et emmena Tite. Il y travailla quelque temps et laissa son fidèle collaborateur poursuivre l'œuvre (Tite 1.5).

     

    SUBVENTION I

     

    « Paul a probablement écrit à Tite en même temps qu'il écrivait 1 Timothée. Paul a envoyé Tite travailler avec les églises de l'île de Crète, et cette lettre reflète les problèmes particuliers auxquels Tite a été confronté alors qu'il servait là-bas. Paul veut de l'ordre dans l'Église et un mode de vie correct, sur une île connue pour sa présence, ses conseils, ses mensonges et son mal. Les chrétiens doivent être des individus disciplinés et ordonnés, en tant que personnes formant un seul corps : l’Église. Nous devons obéir à ce message à notre époque, où la discipline n’est ni respectée ni récompensée par notre société. Même si d’autres n’apprécient pas nos efforts, nous devons vivre dans l’Église et être des exemples vivants de notre foi pour la société contemporaine. 

     

     

    II. LA MISSION DE TITE

     

    1. Établissez des anciens. La mission première de Tito était d'organiser les églises locales, « de ville en ville ». Cela dénote que l'Évangile s'était répandu dans toute l'île, mais que l'organisation des églises était encore naissante. À Éphèse, il y avait déjà un presbytère établi (Actes 20 : 17,28), ce qui n'excluait pas la responsabilité de Timothée d'ordonner de nouveaux prêtres, pour la croissance de l'œuvre.

    En Crète, cependant, bien que Paul ait travaillé pendant un certain temps pour mettre « les choses […] en bon ordre », il y avait un besoin pressant d’exercer une discipline ecclésiastique et d’établir des anciens dans chaque église pour continuer la mission d’enseignement (1 : 5, 13).

    Le profil des anciens suit les mêmes exigences transmises à Timothée, mettant en avant le besoin de maturité (1 Tim 3.1-6). La seule différence est l'inclusion expresse d'une observation implicite dans la lettre à Timothée : la bonne conduite des enfants (Tite 1 :6). Dans le langage d'aujourd'hui, nous dirions qu'ils doivent être de bons croyants ; donnez un bon témoignage en tant que chrétiens. Ceci est précieux pour les enfants des dirigeants et contribue grandement au succès du ministère de leurs parents.

    2. Correction des faux médecins. Tout comme à Éphèse, il y avait en Crète de faux docteurs qui perturbaient la vie de l’Église. Paul les qualifie de « désordonnés, bavards, vains et trompeurs » et désigne principalement « ceux de la circoncision » ; Les Juifs qui insistaient sur le fait que pour être sauvés, les Gentils devaient se conformer aux lois, règles et rites juifs (1.10).

    Paul parle encore des actions sournoises de ces faux docteurs, qui « bouleversèrent des maisons entières », ce qui dénote le même problème qu'à Éphèse, impliquant les femmes (1Tm 4,7 ; 2Tm 3,6,7). Il est probable que ces enseignants exploitaient l'insouciance de ces femmes, les trompant tout comme le Diable l'a fait avec Ève en Éden (Gen 3.1-6 ; 1 Tim 2.14).

    Face à ces faux enseignants rusés, il faut être ferme. Paul utilise l’expression « couvrez-vous la bouche » pour démontrer à quel point Tite doit être diligent dans son travail. De même, le prêtre devrait avoir une autorité morale et spirituelle suffisante pour être « puissant à la fois pour avertir avec la saine doctrine et pour convaincre ceux qui contredisent » (1.9). On ne peut pas confondre amour et condescendance. Les erreurs doivent être corrigées (Hb 12,5-9).

    3. Mauvaise influence dans l'église. La correction que Titus devait apporter ne visait pas seulement les faux enseignants. L’expression « réprimandez-les sévèrement afin qu’ils soient sains dans la foi », faite juste après la référence ouverte aux Crétois (1.12,13), permet de comprendre que les églises de Crète devraient recevoir un enseignement similaire (3.1-9). . La mauvaise conduite des Crétois, imprégnée dans la culture de l'île, régnerait parmi les chrétiens, ce qui se manifeste aussi par la nécessité de remettre « en ordre ce qui [restait] encore » (1,5).

    En fait, il n’est pas rare que des vices ancrés dans les cultures locales insistent pour s’infiltrer et rester au sein des églises chrétiennes. Des comportements et des coutumes contraires à l'éthique qui semblent inoffensifs mais destructeurs, comme les petits renards qui font tant de mal aux vignes (Chanson 2.15). Par exemple, des actes malhonnêtes sont pratiqués dans notre pays au nom de la « voie brésilienne ».

    Vivre parmi les « Crétois » ne nous donne pas le droit de partager leur mauvaise conduite. Nous devons être « sains dans la foi » (1 : 13).

     

    SUBVENTION II

     

    Enseignant, expliquez que « Paul décrit brièvement certaines qualifications que les anciens devraient avoir. Paul a donné à Timothée un ensemble d'instructions similaires pour l'église d'Éphèse. Notez que la plupart des qualifications concernent le caractère et non les connaissances ou les compétences. Le mode de vie et les relations d'une personne permettent de voir son caractère. Tenez compte de ces qualifications lorsque vous évaluez une personne pour un poste de direction dans votre église. Il est important d’avoir des dirigeants capables de prêcher efficacement la Parole de Dieu ; mais il est encore plus important d’avoir des personnes capables de mettre la Parole de Dieu en pratique et d’être des exemples que d’autres peuvent suivre.

     

     

    III. EXHORTATIONS GÉNÉRALES

     

    1. Enseignement pour toute la famille. Le ton pratique de l'enseignement de Paul à Tite est similaire à celui qu'il a transmis à Timothée (1 Tim 5 : 6). De même, Titus doit transmettre la bonne doctrine à toute l’Église, du plus âgé au plus jeune. L'apôtre souligne une fois de plus l'importance de l'éducation chrétienne pour les femmes âgées, soulignant leur rôle dans l'enseignement des femmes plus jeunes (2.3-5).

    La valeur de fonder une famille est encore une fois soulignée par Paul, à propos de la noble mission de la femme, comme épouse et mère, vouée au foyer, « afin que la Parole de Dieu ne soit pas blasphémée » (2,5), c'est-à-dire , afin que Dieu soit glorifié par la vie exemplaire des familles chrétiennes. Ces tâches assignées aux femmes ont été largement négligées par la société moderne.

    Une femme chrétienne peut exercer des activités en dehors du foyer, à condition qu'elle ne néglige pas la mission la plus importante que Dieu lui a confiée. L'absence d'une femme comme épouse et mère entraîne des pertes incalculables pour la famille, avec des répercussions évidentes sur la vie de la famille. l'Église et sur la société dans son ensemble. La vie chrétienne doit toujours être guidée par les Saintes Écritures, qui ne vieillissent jamais et ne se démodent jamais (Ps 119, 89). Enfin, Paul s'adresse aux jeunes, à qui il met en avant la modération (2.6). Faire preuve de maîtrise de soi est essentiel pour que les jeunes ne prennent pas de mauvaises décisions dans la vie. Mieux vaut porter le joug de la jeunesse (Lm 3, 27-29). « Chaque chose a son temps, et il y a un temps pour chaque chose sous le ciel » (Ecclésiaste 3 : 1).

    2. Salut pour tous. Paul aborde également dans la Lettre à Tite une des doctrines centrales de la foi chrétienne : la sotériologie, la doctrine du salut. La grâce de Dieu s’est manifestée « apportant le salut à tous les hommes » (2 : 11). Par sa grâce, Dieu non seulement nous sauve dans le présent, mais nous enseigne, tout au long de notre vie, à renoncer à tout péché et à vivre bien avec nous-mêmes, avec notre prochain et avec Dieu (2.14).

    Cette vie doit être nourrie dans l'espérance du retour de Jésus, qui a promis de chercher « un peuple spécial, zélé pour les bonnes œuvres » (2, 14). Il ne suffit donc pas de recevoir le salut. Il faut vivre selon la vocation céleste (Eph 4.1-3).

     

     

    CONCLUSION

     

    Avec joie et gratitude, nous terminons un autre trimestre de notre école du dimanche. Quelle occasion unique nous avons eu d’apprendre ensemble de précieuses leçons spirituelles tirées des lettres pastorales !

    Dieu nous instruit chaque jour. afin que nous vivions selon sa volonté, pour la gloire de son nom. Puissions-nous, inspirés par l’exemple de Timothée et de Tite, nous offrir davantage pour servir Dieu.

     

    TEMPS DE RÉVISION

     

    1. Y a-t-il des différences de personnalité entre Titus et Timothée ?

    Oui, Tito était grec et avait une personnalité légèrement différente. Timoteo, avait une certaine timidité, le profil de Tito peut se résumer ainsi : prêt, enthousiaste, appliqué, proactif ; de positions fermes; éthique et respectueux, aimant; ami fidèle et fraternel; un frère, un homme de confiance.

     

    2. Comment étaient les Crétois ?

    Un peuple à la réputation épouvantable. L'île était un lieu de confusion, de métissage culturel et religieux, de violence, de banditisme et d'immoralité. Les Crétois étaient des menteurs, paresseux et gloutons.

     

    3. En quoi la Lettre à Tite est-elle différente par rapport aux exigences du prêtre ?

    Le profil des prêtres suit les mêmes exigences transmises à Timothée, en soulignant le besoin de maturité. La seule différence est l’inclusion expresse d’une observation implicite dans la lettre à Timothée : la bonne conduite des enfants.

     

    4. Sur quoi Paul insiste-t-il encore dans la Lettre à Tite concernant la constitution de la famille ?

    La valeur de fonder une famille est une fois de plus soulignée par Paul, en abordant la noble mission de la femme, en tant qu'épouse et mère, consacrée au foyer. « afin que la Parole de Dieu ne soit pas blasphémée » (2, 5), c'est-à-dire pour que Dieu soit glorifié par la vie exemplaire des familles chrétiennes.

     

    5. Quels conseils Paul donne-t-il aux jeunes ?

    Paul s'adresse aux jeunes, à qui il met en avant la modération (2.6).

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  • Leçon 12 : Venez vite

    Date : 17 septembre 2023

     

     

    TEXTE PRINCIPAL

     

    « J'ai mené le bon combat, j'ai terminé ma carrière, j'ai gardé la foi. » (2 Tim 4.7) .

     

    RÉSUMÉ DE LA LEÇON

     

    Depuis l'une des prisons romaines, probablement enchaîné et attendant son exécution, Paul écrivit à Timothée et lui demanda de le voir rapidement.

     

    LECTURE DE LA SEMAINE

     

    LUNDI — Rom 1.16

    L'Évangile et la puissance de Dieu

     

     

    MARDI — 1 Co 2.4

    Prêcher l'Évangile authentique

     

     

    MERCREDI — 2 Tim 4.2

    Prêcher la bonne doctrine

     

     

    JEUDI — 2 Tim 4.8

    La couronne de justice : la récompense dont Paul rêvait

     

     

    VENDREDI — 2 Tim 4.6

    Sacrifice vivant

     

     

    SAMEDI — 2 Co 7.5

    Fidèle au milieu de l’opposition

     

    OBJECTIFS

     

    • MONTRER l'importance de prêcher la Parole selon Paul ;
    • EXPLIQUER la déclaration de Paul face à l'imminence de la mort ;
    • CONNAITRE l’issue de la vie de l’apôtre Paul.

     

    INTERACTION

     

    Maître, dans la Leçon de ce dimanche, nous verrons les adieux d'un leader expérimenté, Paul, et son désir d'instruire dans la foi son fils et ami qui commençait sa carrière, Timothée (2 Tim 4,6). Sur le ton d'adieu, Paul encourage avec beaucoup d'emphase son fidèle collaborateur. Il savait que c'était le bon moment pour lui transmettre le flambeau ministériel. L'attitude de Paul témoigne de maturité et de conviction spirituelle. C'était un leader extraordinaire qui, en plus d'accomplir son ministère, savait former d'autres leaders, en leur donnant l'opportunité et l'espace pour servir. À la fin de sa vie, il a eu la tranquillité d'esprit de charger ses assistants, en particulier Timothée, de poursuivre l'œuvre de diffusion de l'Évangile. Paul nous apprend que l’un des signes d’un bon leadership est une transition en douceur.

     

    ORIENTATION PÉDAGOGIQUE

     

    Professeur, nous vous proposons de reproduire le tableau ci-dessous. Utilisez-le pour montrer les quatre commandements que Paul a donnés à Timothée. Demandez aux élèves de faire un contraste entre les ordres de Paul et le travail des faux enseignants en groupe.

    Les 4 commandes de Paul :

     

     « Soyez sobre en tout » ;

     « Souffrir des afflictions » ;

     « Faites le travail d'un évangéliste » (continuez à prêcher le message) ;

     « Accomplissez votre ministère », c'est-à-dire remplissez votre responsabilité de la meilleure façon possible.

     

    TEXTE BIBLIQUE

     

    2 Timothée 4.1-9.

     

    1 — Je vous adjure donc devant Dieu et le Seigneur Jésus-Christ, qui jugera les vivants et les morts à sa venue et dans son Royaume.

    2 — Que vous prêchiez la parole, exhortiez à temps et à contretemps, réprimandiez, réprimandiez, exhortiez, avec toute patience et doctrine.

    3 — Car un temps viendra où ils ne souffriront plus la saine doctrine ; mais ayant les oreilles qui démangent, ils s'accumuleront des médecins selon leurs propres convoitises.

    4 — Et ils détourneront leurs oreilles de la vérité pour revenir aux fables.

    5 — Mais soyez sobres en toutes choses, souffrez les afflictions, faites l'œuvre d'un évangéliste, accomplissez votre ministère.

    6 — Car je suis déjà offert en sacrifice arrosé, et le moment de mon départ est proche.

    7 — J'ai mené le bon combat, j'ai terminé ma carrière, j'ai gardé la foi.

    8 — Désormais, la couronne de justice m'est réservée, que le Seigneur, le juste juge, me donnera ce jour-là ; et pas seulement pour moi, mais aussi pour tous ceux qui aiment son apparition.

    9 — Essayez de venir me voir rapidement.

     

    COMMENTAIRE DE LA LEÇON

     

    INTRODUCTION

     

    En l'an 67 de l'ère chrétienne, Néron, l'un des empereurs romains les plus sanguinaires, qui ordonna l'exécution de sa propre mère, avait déclenché une terrible persécution contre les chrétiens, à qui il attribuait la paternité de l'incendie survenu à Rome en l'année 64 après J.-C. Les martyres se multiplient dans tout l'empire. Rome était une ville de spectacle avec tant d'atrocités commises. Les corps des chrétiens, attachés à des poteaux, ont brûlé dans les flammes.

    Paul était l'une des victimes de Néron. C'est depuis une des geôles romaines, peut-être enchaîné et attendant son exécution, qu'il écrit à Timothée et lui demande de venir le voir au plus vite.

    Dans la leçon d'aujourd'hui, nous méditerons sur ce moment crucial de la vie de Paul et sur son désir de revoir Timothée.

     

     

    I. Prêchez la parole

     

    1. Conscience de la mission. Bien que cette deuxième lettre ait un ton plus personnel, la préoccupation première de Paul concernant la continuité de la prédication de l'Évangile est évidente. Conscient que la mission devait se poursuivre, il n’a pas consacré le texte, au premier plan, à exposer ses préoccupations individuelles.

    La deuxième lettre à Timothée est pleine d'appels, d'incitations et de conseils pour que le jeune ministre continue son service de prédication et de défense de l'Évangile. Dans 2 Timothée 4.1, Paul utilise à nouveau l'expression « Je vous adjure » (en grec, diamartyromai ; un appel solennel), comme dans 1 Timothée 5.21. Maintenant, confions à Timothée une mission missionnaire.

    2. La missiologie paulinienne. La méthode missionnaire de Paul a toujours été guidée par l'ordre impératif du Christ : la prédication (Mc 16,15 ; Actes 1,8). Actuellement, des méthodes considérées comme innovantes, présentées comme des alternatives pour que les Églises soient « pertinentes », défendent une manière laïque et humaniste de faire la mission, dont l’essence n’est pas la prédication de l’Évangile.

    L'Église peut certes développer d'autres actions dans sa vie quotidienne, d'ordre social ou culturel par exemple, mais aucune d'elles ne peut remplacer sa mission principale, qui est la prédication de l'Évangile dans la puissance de l'Esprit, fruit d'un travail constant. recherche priante (À 4.31).

    Toute proposition missionnaire qui ne considère pas la valeur de la prédication de l’Évangile au premier plan n’a pas de soutien biblique. Seule la prédication de la Parole de Dieu engendre la foi salvatrice (Rm 10, 17). L’Évangile est « la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit » (Rm 1, 16).

    Paul a toujours souligné le caractère essentiel d’une prédication puissante de l’Évangile authentique, comme il l’écrivait aux Corinthiens : « Mon discours et ma prédication n’étaient pas des paroles persuasives de la sagesse humaine, mais une démonstration d’Esprit et de puissance » (1 Co 2,4). .

    3. Le contenu de la prédication. Paul avertit Timothée de prêcher la parole « à temps et à contretemps », en persévérant dans l’exposition de la bonne doctrine (2 Tim 4 : 2). Le jeune pasteur doit préserver l’essence de la vérité révélée malgré les désirs des auditeurs.

    C’était un avertissement essentiel, d’autant plus que l’apôtre avait déjà prédit des temps où les multitudes rejetteraient la « saine doctrine », la doctrine pure et orthodoxe, telle que contenue dans la Parole de Dieu, préférant les messages qui étaient conformes à leurs désirs pécheurs.

    Paul dessinait prophétiquement le tableau que nous voyons aujourd’hui. Le nombre de « docteurs » qui déforment les Écritures en fonction de leurs conceptions augmente, afin d'adapter leurs enseignements aux désirs de leurs auditeurs (2 Tim 4.3). Dans de telles églises, plus rien n'est un péché.

    Chaque fois que nous rejetons telle ou telle partie de la Bible, en forçant des interprétations qui conviennent à nos propres désirs, une déviation mortelle de la vérité se produit, aboutissant à l’apostasie (2 Tim 4 : 4).

     

    SUBVENTION I

     

    « Considérant « la venue » et le « royaume » du Christ, Timothée est chargé de « prêcher la Parole », c'est-à-dire d'annoncer ou d'être un héraut de la vérité. Cette instruction solennelle au jeune pasteur est modifiée par quatre commandements supplémentaires :

    1) « Prêchez la parole » , tenez-la fermement, gardez votre poste (c'est-à-dire votre prédication), que cela convienne ou non à vous et à vos auditeurs ;

    2) « À temps et à contretemps » , corrige avec un sentiment si efficace, que ce soit pour amener certains au moins à la confession, ou à la simple conviction de péché ;

    3) « Réprimander » ou censurer clairement ceux qui se trompent ;

    4) «Exhorter», «encourager» (c'est-à-dire implorer, exhorter, défendre, réprimander) tout le monde. Ces ordres et instructions doivent être exécutés « avec patience et doctrine » – un tempérament caractérisé par la patience, qui tolère les personnes lentes à répondre aux corrections et aux instructions. 

     

     

    II. « COMBATTRE LE BON COMBAT »

     

    1. L'attente de l'apôtre. Pendant longtemps, Paul espérait que le Christ reviendrait en son temps (1Co 15.51 ; 1Thes 4.17). En principe, cela devrait être le désir et l'espérance de tout chrétien (2 Pierre 3.9-14 ; 1Jo 2.18 ; 3.2,3).

    Le fait est cependant que les circonstances qu’il a vécues ont fait prendre conscience à Paul que sa rencontre avec le Christ n’aurait probablement pas lieu par l’enlèvement, comme il l’avait prévu. Il lui faudrait, comme tant d'autres saints, passer par la mort et attendre le jour de la résurrection, comme il l'avait déjà enseigné pour le réconfort des chrétiens (1 Thess 4,13-18). Ceci est explicite dans la référence qu'il fait à la réception de la « couronne de justice », la récompense que Paul espère recevoir du juste Juge « ce jour-là » (2 Tim 4,8), devant le tribunal du Christ (1 Cor 3,11- 14).

    2. La transition. Dans 2 Timothée 4.6, Paul indique clairement que son objectif catégorique, avec les encouragements et les recommandations donnés à son fidèle collaborateur, était de lui transmettre le bâton, le flambeau ministériel. L’apôtre était pleinement conscient de l’imminence de sa mort. Dans le verset immédiatement précédent (2 Tim. le départ est proche » (2 Tim 4 :6).

    C'est un grand signe de maturité et de conviction spirituelle. Paul était un leader extraordinaire. En plus d’accomplir son ministère, il a su former d’autres dirigeants, leur donnant l’opportunité et l’espace pour servir. À la fin de sa vie, il a eu la tranquillité d'esprit de charger ses assistants, en particulier Timothée, de poursuivre l'œuvre de diffusion de l'Évangile.

    L’un des signes d’un bon leadership est une transition en douceur, Paul ayant « mené le bon combat ». Il fait face à des oppositions de toutes parts (2Co 7,5 ; 11,26), à des combats spirituels (1Ts 2,18) et à de fortes résistances à son ministère, comme celle d'un certain Alexandre, le chaudronnier, qui lui causa bien des torts (2Tm 4,14). Mais l’apôtre resta ferme et termina sa carrière sans perdre la foi.

    3. Offert en libation. Dans 2 Timothée 4 :6, Paul utilise la même figure de style que dans Philippiens 2 :17. Selon la Bible d’étude pentecôtiste, « sa vie était offerte en libation » ou « aspersion sacrificielle » ; une démonstration concrète de son dévouement personnel à la cause de l'Évangile : de son « amour sacrificiel pour ses enfants spirituels dans la foi ».

    Qu'est-ce que cela signifie? Que Paul n'a jamais gardé sa vie pour lui, mais s'est laissé dépenser complètement pour atteindre de nombreuses âmes pour Christ (Actes 20 :24 ; 2Co 12 :15). Les résultats de son œuvre atteindront des millions de personnes à toutes les époques de l’Église. Près de deux mille ans plus tard, nous continuons à être édifiés par son exemple et ses paroles.

    Tout comme Paul, des milliers de chrétiens ont été martyrisés tout au long de l’histoire de l’Église. De nos jours, beaucoup sont gravement persécutés à cause de leur foi en Christ. Prions pour eux ! Et prions aussi pour le Brésil, afin que nous puissions continuer à jouir de la liberté religieuse.

     

    SUBVENTION II

     

    Enseignant, expliquez que « Paul décrit à l’avance sa fin à travers quatre portraits saisissants de la parole :

    1) Il dépeint son martyre imminent comme si son sang était une libation sur le point d'être versée sur l'autel du sacrifice ;

    2) Il décrit son départ de cette vie comme s'il était un navire qui jette l'ancre en quittant le rivage, ou comme un soldat démontant rapidement sa tente avant une marche. Ce qui pourrait paraître à Timothée comme la fin, semble être une nouvelle glorieuse pour l'apôtre lorsqu'il sera libéré de toutes les afflictions présentes ;

    3) Paul conclut en disant que sa compétition ou son combat, représenté par une symbolique athlétique ou militaire, était un bon combat ;

    4) Il commente qu'il a mis fin à sa carrière, en utilisant la métaphore athlétique d'une course à pied. Son souci n’était pas d’arriver avant les autres, mais de terminer sa carrière en ayant fait de son mieux. 

     

     

    III. LA FIN PAULINE

     

    1. L'appel à Timothée. Paul arrive à la fin de sa lettre en lançant un puissant appel à son jeune et fidèle collaborateur ; «Essayez de venir me voir rapidement. […] avant l'hiver » (2 Tim 4.9,21). À cette époque, la navigation était interrompue pendant la saison hivernale, généralement entre novembre et mars. Si Timothée était en retard, son arrivée à Rome serait considérablement prolongée en raison de l'hiver. Paul mentionne également la nécessité de son manteau, qu'il avait laissé à Troas (2 Tim 4, 13), et qui était utile pour le protéger des intempéries. le froid. On ne sait pas si Timothée arriva à Rome à temps pour revoir Paul et lui remettre ses commandes (le manteau, les livres et les parchemins). Les historiens classiques, comme Eusèbe de Césarée, rapportent que Paul fut martyrisé sur ordre de Néron. Cela a dû se produire en 67 après J.-C. Comme nous l'avons déjà rapporté, Néron s'est suicidé en juin 68 après J.-C.

    2. Les déceptions de Paul. Comme tout grand leader, Paul a également connu des déceptions auprès de ses disciples. En fait, la fin de la vie de l'apôtre n'a pas été très encourageante en ce qui concerne l'assistance de ses compagnons. Paul nomme Démas, qui était parmi ses collaborateurs lors de sa première arrestation à Rome, aux côtés de Luc (Col 4, 14). Peut-être que l’intensité des dernières persécutions l’avait découragé, « aimant le siècle présent », expression qui indique qu’il échangeait les promesses d’une récompense céleste contre une certaine facilité ou opportunité dans la vie présente. D'autres collaborateurs se sont certainement mis au service de l'œuvre de Dieu, comme Crescens et Tite (2 Tim 4,10), et Tychique lui-même, que Paul envoya à Éphèse, probablement pour remplacer Timothée en son absence (2 Tim 4,12).

    En tout cas, au moment de la « première défense », l'audience préliminaire à laquelle Paul fut soumis (2 Tim 4, 16), « tout le monde » avait abandonné l'apôtre, certainement craignant la persécution incessante et cruelle de Néron.

    3. Triomphe eschatologique. Même s’il se sentait abandonné par ses compagnons, Paul était ferme dans sa foi et son objectif, car il ne s’est jamais senti seul par rapport à celui qu’il servait, le Seigneur Jésus. Il l'avait secouru, fortifié et délivré de la « gueule du lion » (2 Tim 4 :17).

    Le même Seigneur « le délivrerait de toute mauvaise œuvre » et le garderait pour son Royaume céleste (2 Tim. 4 : 18). La mort ne serait pas la fin. Les cieux l'attendaient.

     

     

    CONCLUSION

     

    Paul avait Timothée pour collaborateur fidèle, prêt à la fois à l'assister personnellement et à accomplir des missions lointaines lorsqu'il lui était confié. Que le Saint-Esprit incline nos cœurs à un humble service chrétien, dans nos églises locales, aux côtés de nos dirigeants ; ou partout où Il nous envoie, toujours sous l'autorité de notre direction.

     

    BIBLIOTHÈQUE POUR ENSEIGNANT

     

     

     

    TEMPS DE RÉVISION

     

    1. Quelle est la caractéristique prédominante de la missiologie paulinienne ?

    La méthode missionnaire de Paut a toujours été guidée par l'ordre impératif du Christ : la prédication (Mc 16,15 ; Actes 1,8).

     

    2. Quel est le contenu de la prédication de Paul ?

    La Parole de Dieu : saine doctrine.

     

    3. Quelle image prophétique Paul a-t-il dessiné pour la fin des temps par rapport à la doctrine ?

    Paul dessinait prophétiquement le tableau que nous voyons aujourd’hui. Le nombre de « docteurs » qui déforment les Écritures en fonction de leurs conceptions est croissant, afin d'adapter leurs enseignements aux désirs de leurs auditeurs.

     

    4. Que signifie l’expression « aspersion de sacrifice » ?

    Cela signifie que Paul n’a à aucun moment gardé sa vie pour lui, mais s’est laissé dépenser complètement pour atteindre de nombreuses âmes pour Christ.

     

    5. D’après la leçon, pourquoi « tous » avaient-ils abandonné Paul ?

    Certainement craintif de la persécution implacable et cruelle de Néron.

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  • Leçon 11 : Soyez ferme

    Date : 10 septembre 2023

     

     

    TEXTE PRINCIPAL

     

    « Gardez le modèle des saines paroles que vous avez entendues de moi, dans la foi et l'amour qui sont en Jésus-Christ. Gardez le bon dépôt du Saint-Esprit qui habite en nous. » (2 Tim 1.13,14) .

     

    RÉSUMÉ DE LA LEÇON

     

    Le leader doit encourager ses disciples à être fermes, à valoriser et à investir dans le don qu’ils ont reçu de Dieu.

     

    LECTURE DE LA SEMAINE

     

    LUNDI — Actes 24:14

    Je sers Dieu en croyant

     

     

    MARDI - Jean 6:69

    « Nous avons cru et connu que tu es le Christ »

     

     

    MERCREDI — 1 Co 4.2

    Intendant fidèle

     

     

    JEUDI — Héb 10.22

    Une totale certitude de foi

     

     

    VENDREDI — 1 Tim 1.12

    Celui qui nous réconforte

     

     

    SAMEDI — Pv 25.13

    Le fidèle messager

     

    OBJECTIFS

     

    • MONTRER quels étaient les souvenirs de Paul des moments qu'il a passés avec son fils dans la foi, Timothée ;
    • EXPLIQUER le fait que Paul a exhorté Timothée à éveiller le don ;
    • SAVOIR que nous ne devrions pas avoir honte de l’Évangile du Christ.

     

    INTERACTION

     

    Maître, comme il est bon de recevoir un mot d'encouragement, surtout quand ce mot vient de quelqu'un que nous avons comme référence et qui montre un intérêt profond et sincère pour nos progrès. Face aux signes de timidité observés chez Timothée, Paul a cherché à l’encourager à être ferme, à valoriser et à investir dans le don qu’il avait reçu de Dieu. Dans la première lettre, j'ai dit à Timothée de ne pas mépriser le cadeau (1 Tim 4 : 14). Dans la Seconde, le don s'éveillerait (2 Tim 1.6).

     

    ORIENTATION PÉDAGOGIQUE

     

    Maître, dans le premier sujet de la leçon, dit que produire de bons souvenirs dans le cœur de quelqu'un est une grande source de bénédictions pour nous. Posez ensuite la question suivante : « Quels souvenirs avez-vous produits dans le cœur de vos dirigeants ? » ; « Quels souvenirs avez-vous produits dans le cœur de vos parents dans votre jeunesse ? Encouragez tout le monde à participer et à écouter attentivement les élèves. Expliquez ensuite que l'établissement de bonnes relations nécessite des sacrifices mutuels, mais est vital pour une vie de solides réalisations réciproques.

     

    TEXTE BIBLIQUE

     

    2 Timothée 1.3-18.

     

    3 — Je rends grâce à Dieu, à qui. Depuis mes ancêtres, j'ai servi avec une conscience pure, car sans cesse je me souviens de toi dans mes prières, nuit et jour.

    4 — Envie de te voir, de me souvenir de tes larmes, de me remplir de joie.

    5 — Rappeler la foi sincère qui est en vous, qui a d'abord vécu chez votre grand-mère Lois et votre mère Eunice, et je suis sûr qu'elle vit aussi en vous.

    6 — C'est pourquoi je vous rappelle d'éveiller le don de Dieu qui existe en vous par l'imposition de mes mains.

    7 - Car Dieu ne nous a pas donné un esprit de crainte, mais un esprit de puissance, d'amour et de bon sens.

    8 — N'ayez donc pas honte du témoignage de notre Seigneur, ni de moi, son prisonnier ; il participe plutôt aux afflictions de l’Évangile, selon la puissance de Dieu.

    9 — Qui nous a sauvés et nous a appelés d'un saint appel ; non pas selon nos œuvres, mais selon son propre dessein et selon la grâce qui nous a été donnée en Jésus-Christ avant la création du monde.

    10 - Et maintenant est manifeste l'apparition de notre Sauveur Jésus-Christ, qui a aboli la mort et a mis en lumière la vie et l'immortalité à travers l'Évangile.

    11 - C'est à cet effet que j'ai été établi prédicateur, apôtre et docteur des païens.

    12 — À cause de qui je souffre aussi cela, mais je n'ai pas honte, car je sais en qui j'ai cru et je suis sûr qu'il peut garder mon dépôt jusqu'à ce jour.

    13 — Gardez le modèle des saines paroles que vous avez entendues de moi, dans la foi et l'amour qui sont en Jésus-Christ.

    14 — Gardez le bon dépôt par le Saint-Esprit qui habite en nous.

    15 — Vous le savez bien ; que ceux qui sont en Asie se sont tous détournés de moi ; parmi lesquels se trouvaient Phygelus et Hermogène.

    16 — Que le Seigneur fasse miséricorde à la maison d'Onésiphore, car il m'a souvent reçu et n'a pas eu honte de mes chaînes.

    17 — Avant de venir à Rome, il m'a cherché très attentivement et m'a trouvé.

    18 — Que le Seigneur fasse qu'il trouve miséricorde devant le Seigneur ce jour-là. Et combien il m'a aidé à Éphèse, vous le savez mieux.

     

    COMMENTAIRE DE LA LEÇON

     

    INTRODUCTION

     

    Dans le texte étudié, Paul démontre sa confiance dans la sincérité de la foi de son principal collaborateur, base pour l'exercice de son don dans la puissance de l'Esprit Saint. C'est ce qui donnerait au jeune pasteur les conditions pour rester ferme, participant aux afflictions de l'Évangile.

     

     

    I. LES SOUVENIRS DE PAUL

     

    1. Des moments qui marquent. Avez-vous déjà entendu parler de la mémoire affective ? Le texte étudié aujourd’hui nous présente un scénario qui correspond bien à ce qui est actuellement conceptualisé comme la mémoire affective. Les moments vécus par Paul avec Timothée lui sont venus à l’esprit d’une manière plus profonde et plus affectueuse lorsqu’il était emprisonné à Rome. Les conditions difficiles de son deuxième emprisonnement et le déroulement de son procès judiciaire, qui laissait présager une fin fatidique (2 Tim 4,6), ont certainement contribué à ce que l'apôtre recherche, dans sa mémoire, des moments qui lui apportaient de la joie. C'est exactement ce qu'il dit à propos de Timothée : « […] souvenant de tes larmes, pour me remplir de joie » (2 Tim 1,4).

    Il est très probable que Paul se soit souvenu de moments de dévotion partagés avec Timothée ou de leurs adieux en Asie, au cours de son voyage, après son premier emprisonnement (1 Tim 1,3). Ce que nous savons, à partir du texte paulinien, c'est que les souvenirs étaient bons et très réconfortants dans ce moment difficile que traversait l'apôtre.

    2. Construire de bonnes relations. La relation extraordinaire entre Paul et Timothée est l’un des nombreux facteurs d’inspiration dans la vie de ces deux grandes figures du Nouveau Testament. Ce sont des exemples de foi et de dévouement, ainsi que des exemples de camaraderie, de loyauté et d’affection.

    Comme nous l’avons déjà étudié, Timothée a servi Paul comme un père (Phil 2 : 22) et Paul l’a traité comme un fils. En plus d’être très important pour notre vie présente, l’établissement de bonnes relations est une source de joie et de réconfort pour l’avenir. Quand nous avons de bons souvenirs, nous ressentons de la joie. Mais quand les souvenirs ne sont pas bons, le tableau est triste.

    Puisse, en ces temps de tant d'égoïsme, Dieu nous donner la grâce de nous aimer et de nous servir les uns les autres, en commençant par les membres de notre famille, en leur accordant une attention particulière ; du temps de qualité et des gestes concrets de respect et de grande appréciation (Rm 12.9,11).

    3. Souvenirs et prières. Paul n’était pas le seul à être béni par les bons souvenirs qu’il avait de Timothée. C'était aussi la cible des bénédictions. Chaque fois qu’il se souvenait de son « fils bien-aimé », Paul priait pour lui, nuit et jour (2 Tim 1 : 3).

    C'est une grande richesse spirituelle d'avoir quelqu'un qui se souvient de nous dans ses prières. De telles personnes rendent, devant Dieu, un grand service en notre faveur, fondamental pour notre progrès dans tous les domaines de la vie. Nous devons les reconnaître et les honorer, en plus d'être de bons intercesseurs (Eph 6.18,19 ; 1 Thes 5.25 ; 2 Thes 3.1,2). Avons-nous créé de bons souvenirs avec ceux avec qui nous passons du temps ?

     

    SUBVENTION I

     

    « C'est le souvenir des larmes de Timothée qui motive le désir de Paul de revoir son jeune ami, afin que lors de sa prochaine visite, la douleur actuelle puisse être remplacée par la joie. Il ne fait aucun doute que l’apôtre le plus âgé se souvient des souffrances de ses derniers adieux. Nous pouvons voir un soupçon de solitude de Paul lors de sa dernière garde et combien il aspire à la compagnie de Timothée, même si le travail à Éphèse n'est pas encore terminé. Un autre souvenir réchauffe le cœur de l'apôtre : la foi sincère de Timothée. L'adjectif signifie « authentique » (littéralement « sans hypocrisie chrétienne ») ; le nom « foi » ( pistis ) pourrait faire référence à sa confiance en Dieu, mais il est plus susceptible d'indiquer la fidélité de Timothée. 

     

     

    II. « RÉVEILLEZ LE CADEAU »

     

    1. Flamme allumée. La force ministérielle de Timothée venait du don divin qu'il avait reçu par l'imposition des mains du presbytère (y compris Paul) (1 Tim 4 :14 ; 2 Tim 1 :6). C'était une force intérieure qui lui permettait de mener à bien sa mission. Maintenant, j’avais besoin de « réveiller » le don. Le sens métaphorique du verbe « éveiller » est comme souffler sur des charbons ardents pour entretenir le feu.

    Ce n’était donc pas que Timothée était découragé ou froid dans la foi, mais qu’il avait besoin de rester actif, vivifiant le don qu’il avait déjà reçu. Le texte suggère que le jeune pasteur avait besoin de nouveaux encouragements. Peut-être une nouvelle inspiration pour le plein développement de son ministère, étant donné sa tendance à la timidité (2 Tim 1,7).

    Personne n'est exempté de vivre des phases spirituelles difficiles dans la vie, dans lesquelles la recherche d'une expérience plus profonde avec Dieu est fondamentale pour continuer le chemin de la foi, comme cela s'est produit avec le prophète Élie (1 Rois 19,1-19).

    2. Communion quotidienne. Notre vie spirituelle dépend de la pratique de disciplines quotidiennes afin que nous restions vivants dans notre foi, notre dévotion et notre dévouement au service chrétien. Si nous ne le faisons pas, nous avons tendance à nous décourager. Les cendres envahiront l'autel et le feu pourra s'éteindre une fois pour toutes.

    Pour que le feu reste allumé, il faut quotidiennement enlever les cendres, ajouter du bois à l'autel et offrir notre sacrifice personnel à Dieu (Lv 6,12). Prendre du temps seul pour parler à notre Père céleste - surtout tôt le matin - et cultiver une vie d'adoration et de service est essentiel pour que nous restions spirituellement animés (Ps 5.3 ; Pv 8.17 ; 1 Thes 5.17).

    3. Pouvoir, amour et modération. Paul rappelle à Timothée que « l’esprit » que Dieu nous a donné n’est pas un esprit de « peur » (timidité, lâcheté ou peur ; deilia , en grec), mais de « force » (ou puissance), « d’amour » et « tempérance » (équilibre, maîtrise de soi ou maîtrise de soi).

    Les exégètes sont divisés sur le sens du terme « esprit » au verset 7 de 2 Tim 1. Pour certains, il aurait le sens d'« attitude intérieure ». Mais pour la plupart, il s'agit d'une référence à l'Esprit Saint, car Il est la source de la puissance, de l'amour et de la modération que nous recevons pour vivre en chrétiens et servir Dieu selon le don reçu de Lui (Rm 12,4-8).

    L'exercice de notre vocation doit se faire avec la combinaison de ces trois vertus spirituelles, pour qu'elle soit pleine et parfaite : le pouvoir ne doit pas s'exercer au détriment de l'amour, et tout doit se faire avec équilibre. Ceux qui pensent que la véritable puissance de Dieu se manifeste de manière grossière et immodérée se trompent (1 Corinthiens 14 :40).

     

    SUBVENTION II

     

    Enseignant, expliquez que « la confiance de Paul dans l'héritage religieux et la foi authentique de Timothée est à la base de la recommandation selon laquelle Timothée « réveille » son don spirituel. C'est comme si l'apôtre disait à son timide ami : "Le moment est venu, la situation exige que vous utilisiez pleinement le don de la grâce de Dieu." Dans 1 Timothée 4.14, nous lisons le don spirituel de Timothée, et dans 1.18 et 4.14 les prophéties le concernant ; maintenant nous voyons que les mains qui lui furent imposées n'étaient pas seulement celles des prêtres, mais aussi celles de l'apôtre. Paul se concentre sur sa propre situation personnelle pour authentifier le ministère de Timothée dans le but d’encourager le jeune homme peu sûr de lui. 

     

     

    III. "N'AYEZ PAS HONTE"

     

    1. Le témoignage du Christ. La vie chrétienne est parfois vue avec un certain glamour ou un certain enchantement. Cela s’est accentué principalement en raison de la croissance de ce que l’on appelle le « monde gospel », avec un fort parti pris artistique et marketing. Malheureusement, certaines églises ont le sens de cette « glorification » de l’Évangile au mépris de la vie cultuelle quotidienne, simple et pieuse.

    Servir Dieu est vraiment une opportunité extraordinaire. Cela nous remplit de joie et d’enthousiasme. Le problème est que l’attrait pour ce christianisme se fait au mépris de l’aspect fondateur de l’Évangile, qui est de partager le témoignage du Christ, non seulement à travers des paroles, mais surtout à travers des actions. Dans un monde aussi laïc, matérialiste et hédoniste, vivre selon la pureté et la simplicité de l’Évangile est un grand défi. C'est ramer à contre-courant (Rm 12.2). Le message de la croix, qui implique le renoncement, est considéré comme une folie, car la vision chrétienne biblique ne correspond pas à la culture actuelle (1Co 1,18-24).

    Nous vivons dans une société qui se dit plurielle et inclusive, mais qui ne tolère personne qui pense et vit différemment (Jean 15 : 19). Tout comme Timothée, nous avons besoin de l’encouragement qui vient du Saint-Esprit pour vivre en chrétiens convaincus. Seule une transformation profonde, de l'intérieur, nous permet de manifester le caractère du Christ au monde (Ga 4,4).

    2. Le prisonnier du Christ. Les arrestations de Paul n'ont pas pu intimider Timothée. Au contraire, ils devraient inciter le jeune pasteur à participer lui aussi « aux afflictions de l'Évangile, selon la puissance de Dieu » (2 Tim 1, 8). Outre les souffrances communes à l'accomplissement de sa mission pastorale à Éphèse, Timothée avait déjà partagé de nombreuses afflictions de l'apôtre lors des différents voyages qu'ils effectuaient ensemble (Actes 17.14,15 ; 18.1-5 ; 19.20,21 ; 20.1-5).

    Timothée lui-même avait déjà connu ou connaîtrait la prison, comme le laisse entendre la mention que l'écrivain lui fait aux Hébreux (Hé 13, 23). Et selon la tradition, comme Paul, Timothée a été martyrisé à cause de la prédication de l'Évangile.

    3. "Je sais en qui j'ai cru." Ce texte contient l'une des plus belles déclarations de foi faites par Paul. Face à tout ce qu'il a enduré, souffrant dans un cachot romain – qui, pendant quelque temps, a probablement inclus la froide et sombre prison de Mamertine – l'apôtre parle de sa souffrance, puis exprime sa plus profonde conviction spirituelle : « Je sais en qui j'ai cru, et j'ai la certitude qu'il pourra garder mon dépôt jusqu'à ce jour-là » (2 Tim 1 : 12).

    La foi de Paul était en la personne de Jésus-Christ. Sa foi était le fruit de sa relation avec le Maître, depuis le jour où il l'a rencontré sur le chemin de Damas (Actes 9 : 1-6). Sa confiance inébranlable l'encourageait à continuer à souffrir sans avoir honte, car il était certain de son salut éternel et de la récompense qu'il recevrait le jour du Christ (2 Tim 1,12 ; 4,8).

    Ancré dans cette foi, l'apôtre exhorte Timothée à rester ferme, en gardant « le modèle des saines paroles », c'est-à-dire la doctrine juste, telle qu'il avait reçu de Paul, « dans la foi et l'amour qui sont en Jésus-Christ » (2 Tim 1.13) . Timothée doit également conserver son propre « bon dépôt » (2 Tim 1, 14), dans l'accomplissement fidèle de l'œuvre spirituelle d'annonce et de défense de la vérité de l'Évangile, à laquelle il a été appelé.

     

     

    CONCLUSION

     

    La leçon d'aujourd'hui nous fait réfléchir sur l'importance de bâtir de bonnes et profondes relations. Comment gérons-nous notre temps ? Valorisons-nous davantage les choses ou les gens ? Prenons-nous plus de temps pour prêter attention à ceux qui nous entourent ou pour naviguer dans les réseaux illusoires de la société superficielle dans laquelle nous vivons ? Les bonnes relations ont une valeur spirituelle. Sois ferme, « Timothée » !

     

    TEMPS DE RÉVISION

     

    1. Quel exemple avons-nous dans le texte de mémoire affective ?

    Les moments vécus par Paul avec Timothée lorsqu'il était emprisonné à Rome.

     

    2. Dans quelle mesure est-il important d’établir de bonnes relations ?

    En plus d’être très important pour notre vie présente, l’établissement de bonnes relations est une source de joie et de réconfort pour l’avenir. Quand nous avons de bons souvenirs, nous ressentons de la joie. Mais quand les souvenirs ne sont pas bons, le tableau est triste.

     

    3. Que signifie l’expression « éveiller le don » ?

    Le sens métaphorique du verbe « éveiller » est comme souffler sur des charbons ardents pour entretenir le feu. Ce n’est donc pas que Timothée était découragé ou froid dans la foi. mais qu'il devait rester actif, valorisant le don qu'il avait déjà reçu.

     

    4. Que puis-je faire pour rester spirituellement animé ?

    Pour que le feu reste chaud, il faut, quotidiennement, retirer les cendres, les déposer sur l'autel et offrir notre sacrifice personnel à Dieu. Prendre du temps seul pour parler à notre Père céleste – surtout tôt le matin – et cultiver une vie d’adoration et de service est essentiel pour rester spirituellement animé.

     

    5. D’après la leçon, quelle a été la plus belle déclaration faite par Paul ?

    "Je sais en qui j'ai cru."

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